Catégorie : Citations

  • le conte de l’Esprit dans la bouteille

    le conte de l’Esprit dans la bouteille

    As-tu un conte à nous raconter pour mieux nous faire comprendre …?

    Voici le conte de l’Esprit dans la bouteille


    Il était une fois un pauvre bûcheron qui travaillait de la pointe du jour jusqu’à la toute dernière lueur du soir ; et comme, à force, il avait réussi à s’économiser un petit peu d’argent, il dit à son garçon : “Tu es mon fils unique et cet argent, gagné à la sueur de mon front, je vais le consacrer à ton instruction. Si tu apprends quelque chose d’utile, tu pourras me nourrir dans mes vieux jours, quand la vieillesse m’aura raidi les membres et me forcera à rester assis à la maison.”

    Le jeune homme suivit des cours à l’université et étudia avec beaucoup de zèle, en s’attirant les louanges de ses professeurs. Il y resta un certain temps, puis passa encore par une ou deux autres universités pour parfaire son enseignement ; mais avant qu’il eût achevé le cycle complet et obtenu ses titres, le pauvre argent du pauvre bûcheron s’était usé et épuisé : force fut donc à l’étudiant de revenir chez son père.

    — Ah ! dit le père, c’est que je n’ai plus rien à te donner, et par ces temps de vie chère, c’est tout juste si je parviens à gagner le pain de chaque jour !

    (suite…)

  • Chose inouïe, c’est au-dedans de soi qu’il faut regarder le dehors – Victor Hugo

    Chose inouïe, c’est au-dedans de soi qu’il faut regarder le dehors – Victor Hugo

    Bien avant l’avènement des neurosciences, Victor Hugo s’était penché sur une idée essentielle : je ne connais ce qui est en dehors de moi qu’en fonction de ce que je suis au-dedans. Autrement dit, ma compréhension du monde et des autres n’est que l’interprétation que j’en fais, laquelle est fonction de mon vécu et de ma propre histoire, qui sont les seules choses que je puisse connaître.

    Pour changer sa vision du monde, faudrait-il donc changer sa propre histoire ? Impossible. Ce qu’il est possible de changer en revanche, c’est son regard sur soi.

    S’en souvenir au quotidien, c’est être celui qui dit « je » et s’approprie ce qu’il vit sans en renvoyer la responsabilité sur les autres. C’est être lucide et responsable : vaste programme !

    « La responsabilité c’est l’esprit de grandeur » écrivait Winston Churchill.

    Et bien avant lui, Socrate conseillait : « Connais-toi toi même ».

    Une injonction reprise par la devise latine des alchimistes : V.I.T.R.I.O.L, acronyme de  « Visita interiora terrae, rectificandoque, invenies occultum lapidem » (Visite l’intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée).

    Cette maxime concerne autant la recherche de la pierre philosophale que celle  que l’homme doit conduire à l’intérieur de lui mais elle ne précise pas ce qu’il faut chercher. Elle invite seulement à une visite avec un regard curieux et accueillant qui explore sans juger et permet d’être en position d’apprendre et de recevoir.

    C’est un travail difficile à mener dès lors que chacun découvre que le principal responsable de ce qu’il vit, c’est lui-même. Cette responsabilité n’est pas  culpabilisante si elle est faite avec un regard sur soi authentique et bienveillant.

    Les neurosciences se sont intéressées à cette qualité d’observation à l’intérieur de soi, découvrant qu’elle active le cortex préfrontal, une partie du cerveau qui permet d’être moins automatique dans les réponses aux stimulations de l’environnement.

    Cette observation sans jugement renforce l’estime de soi et, par là même, nous aide à mieux nous comprendre et à mieux comprendre les autres.

    Aller vers soi, afin de se connaître et d’accepter la responsabilité de ce que nous sommes, permet de redécouvrir le monde avec un autre regard.  Ainsi la relation à soi et aux autres acquièrent une dimension nouvelle.

                 Samy Kallel 31 juillet 2016

  • Le rire est à l’âme ce que le savon est au corps – Proverbe Yiddish

    Le rire est à l’âme ce que le savon est au corps – Proverbe Yiddish

    Depuis combien de temps n’avez-vous pas ri ? Vraiment ri, de ce rire spontané et durable qui fait tant de bien au corps et à l’âme ?

    Les statistiques en ce domaine ne sont certainement pas complètement fiables mais elles assurent que les enfants rient plus de 300 fois par jour (sans vraie raison, juste pour le plaisir) et les adultes moins de 20 fois. Et certains jours, peut-être, pas du tout.

    C’est fort dommage, car le rire, qui est « le propre de l’homme » comme chacun sait, ne guérit pas tout mais soigne pas mal de choses :

    A commencer par l’esprit : le rire est un excellent moyen de se relaxer, de combattre le stress, l’anxiété et évidemment la tristesse.
    Alors il faut rire ! De soi d’abord, ce qui permet de prendre du recul sur ses certitudes arrogantes et sur ce que la vie fait souvent de nous : des individus trop sérieux ou qui se prennent tellement au sérieux qu’ils en ont perdu le sens de l’humour et la faculté vivifiante de se moquer d’eux-mêmes.

    A continuer par le corps : un bon fou rire oxygène l’organisme, réduit les tensions et fait travailler le diaphragme. Cette gymnastique interne est responsable du sentiment de bien être après un fou rire : comme lorsque l’on dit avec une pointe de regret quand c’est fini, « Ah, ça fait du bien de rire ».
    Les soubresauts entraînés par le rire agissent sur les poumons, l’abdomen et le cœur. D’ailleurs, une étude récente et des plus sérieuses conduite par l’Université du Maryland à Baltimore assure que le rire est efficace dans la prévention des maladies cardio-vasculaires et en particulier de l’infarctus.

    Donc, rions parce que cela assouplit le corps et décrasse l’esprit … mais quand ? Et surtout comment, lorsque rien ne s’y prête et que le dernier vrai fou rire spontané remonte à fort longtemps?

    Pour redécouvrir la faculté de rire, il est bon de travailler son sens de l’humour si l’on a laissé le sien au siècle dernier. Le premier exercice pourrait être de regarder ce qui fait rire les autres avec un esprit ouvert. Et puis d’essayer de dédramatiser le plus possible, de lâcher prise en somme : c’est un travail.

    Comme l’on n’a pas toujours quelque chose d’hilarant à portée de main, il y a des jeux à essayer. Par exemple, demandez à vos amis ou à vos enfants de vous caricaturer dans dans ce que vous êtes au quotidien : l’effet est garanti si l’on a un tant soit peu le sens de l’humour, évidemment.

    Rire est tellement important et nous rions si peu, que depuis quelques années, les clubs de rire se multiplient en France. Ce sont des groupes de personnes qui se réunissent autour d’un animateur pour rire ensemble. C’est déroutant au début mais il paraît que cela fait un bien fou… rire.

    Samy kallel

  • Un voyage de mille lieues à toujours commencé par un premier pas (Lao-Tseu)

    Un voyage de mille lieues à toujours commencé par un premier pas (Lao-Tseu)

    La sagesse de cette phrase réside dans son apparente évidence. Nul ne saurait contester qu’un grand voyage débute toujours par un premier pas. Mais que signifie-t-elle vraiment ?

    Comment manger un éléphant ? Par petits morceaux !

    Le sens réel de cette citation est qu’elle nous encourage à ne pas mettre à demain ce que l’on peut faire le jour même, à éviter la procrastination.
    Elle nous incite à nous mettre au travail sans délai, à agir véritablement sans s’effrayer des difficultés qui ne manqueront pas de survenir. Le moment de les affronter viendra au cours du chemin.
    Comment procéder ? En faisant tout simplement une chose à la fois, en commençant par le commencement, sans se précipiter mais avec détermination.
    Lorsque vous contemplez un bel édifice, imaginez-vous qu’à un moment dans l’histoire, il n’y avait rien. Puis qu’une personne est venue et a posé la première pierre. C’est aussi ce que nous enseigne cette philosophie du Tao : vous pouvez accomplir de grandes choses, comme un grand voyage, en commençant modestement.
    Je constate lors de mes conférences que beaucoup de leaders font face quotidiennement à des tâches de grande ampleur. On leur demande par exemple de conduire une étude qui va prendre beaucoup de temps, de prévoir les ventes de leur entreprise sur plusieurs années ou encore de prendre en charge de lourdes tâches de gestion. D’autres personnes ont ce sentiment d’écrasement face à la tâche quand ils doivent construire leur maison, ou changer de travail.
    Le risque est alors de repousser sans cesse la réalisation du projet. Comme si le voyageur de Lao-Tseu, pris d’effroi par la longueur du parcours, refusait de sortir de sa propre maison.
    Nous sommes nombreux à connaître ce sentiment. Comment y remédier ?

    Le lâcher-prise et la lucidité comme solutions.

    Il s’agit dans un premier temps de mettre de côté le résultat final. Normalement, si vous vous attaquez à une tâche importante, vous avez préparé un plan et vous partez avec la certitude que l’aboutissement est possible. L’idée est donc de mettre de côté momentanément la fin pour concentrer vos efforts sur le début. Vous avez un long rapport à remettre ? Commencez par prendre une page et jetez-y vos idées. Vous voulez arrêter de fumer ? Dites-vous simplement « Pas de cigarette aujourd’hui » et notez à la fin de la journée ce que vous avez ressenti.
    Il vous faudra apprécier les étapes qui jalonneront votre périple avec une grande lucidité, c’est-à-dire en restant dans le présent à 100%. Si votre esprit dérive trop vers le futur, ou s’ancre trop dans les choses déjà passées, vous risquez de mal travailler sur la tâche qui vous attend aujourd’hui et maintenant.

    image d'un lac tranquille

     

    Le voyage vers la lucidité

    Cela souligne l’importance de la lucidité. Grâce à elle, vous pourrez par exemple accepter que vous puissiez échouer à un moment donné. Si vous ratez une étape de votre voyage, vous réaliserez que cela ne remet pas en cause le projet en général. Alors que si vous vous projetez trop dans l’avenir, un petit caillou dans votre chaussure vous semblera une montagne qui vous barre le passage.
    Gardez en mémoire ces mots écrits il y a plus de deux millénaires. Ils vous serviront probablement dans votre vie quotidienne !