Catégorie : Coeur de leader

  • Comprendre ce qu’est le coeur du leader

    Comprendre ce qu’est le coeur du leader

    Pourquoi dit-on qu’il est si important de mettre du cœur à l’ouvrage, du cœur dans son travail ?

    Certains pourraient dire que le monde moderne du travail est précisément un monde dénué de cœur, où seul importe le rendement. Où est le coeur du leader ? Quand je discutais avec des dirigeants il y a quelques années, je sentais qu’il était difficile de parler de cœur car cela signifiait pour eux avoir des états d’âme, ce qui était perçu comme un signe de faiblesse.

    Désormais, une nouvelle génération de leaders est apparue, appartenant à la génération X, voire Y. Ceux-ci ont conscience que c’est la qualité de service, la bienveillance envers les clients qui fera la différence. De fait, la nouvelle génération est très attachée aux qualités de cœur.

    C’est une façon pour eux de renouer avec la force de ces deux champs de valeurs que sont ceux du cœur et ceux du travail et de d’inviter au leadership du coeur.

    Le cœur influence notre pensée

    Le cœur est un organe vital, nous le savons tous ; mais saviez-vous qu’il pompe notre sang à travers un réseau de plus de 100,000 kilomètres d’artères, de veines et de vaisseaux ? Quel travailleur n’est-ce-pas ? Il apporte continuellement des substances nutritives ainsi que de l’oxygène à toutes nos cellules pour nous permettre de vivre.

    Mais le cœur n’est pas qu’une simple pompe, c’est un deuxième cerveau. Et ce n’est pas une vue de l’esprit, le cœur est réellement un deuxième cerveau, comprenant en tout 40,000 neurones spécifiques, comme l’a récemment prouvé l’Institut HeartMath.

    Il dispose d’un système complexe de neurotransmetteurs qui lui permet d’envoyer des signaux propres.

    On s’est même rendu compte que le cœur envoyait davantage d’informations au cerveau qu’il n’en recevait ! Il est en effet l’unique organe du corps humain qui peut inhiber ou activer des parties de notre cerveau en fonction des circonstances.

    Cela signifie-t-il que le cœur peut influencer notre manière de penser ? Il peut influer sur notre perception de la réalité, et de ce fait sur nos réactions.

    Le coeur du leader l'amène à prendre de la hauteur

     

    L’impact d’un cœur ouvert et d’un cœur fermé

    Un cœur fermé signifie une absence de lucidité quant à l’impact que nos actions ont sur les autres. Dans cette état, on met de la distance dans les communications, on ignore facilement les problèmes des autres.

    A l’inverse, un cœur ouvert renvoie à une capacité d’empathie, une meilleure compréhension des difficultés (ou des joies) des autres. Un cœur ouvert est plus communicant, plus enthousiaste et génère une meilleure présence. Il génère davantage de courage, de ténacité.

    Comme disait le bien-nommé Jacques Cœur : « A cœur vaillant, rien d’impossible » !

    J’ai appelé c’est deux attitudes le leader de la peur ou le leader du cœur.

    Le leader de la peur est celui qui se protège, qui se contracte pour ne pas se laisser toucher par ce qu’il peut ressentir. Il chercher à éviter de faire face à une situation qui l’invite peut être s’ouvrir à une nouvelle réalité, à un présent qu’il ne veut pas affronter.

    Le coeur du leader s’inscrit dans une dynamique de DON.

    D comme disponibilité. En montrant une qualité d’attention, et de présence le leader du cœur montre qu’il est là, qu’il sait se rendre disponible.

    O comme oser l’inconnu et rester ouvert. Il s’agit d’oser aller dans des situations inconfortables, tout en gardant son ouverture. C’est le courage du cœur. C’est oser dire ce que l’on ressent honnêtement, oser se laisser toucher par l’autre sans se défendre, oser laisser une porte ouverte à d’autre possibilité.

    N comme Nouveauté. Car oser l’inconnu, c’est arrêter de juger sans cesse, et entrer dans un esprit qui s’ouvre à la nouveauté. Il y a là une curiosité, une fraicheur de l’esprit qui permet d’accomplir de grandes choses.

    Découvrez-en davantage sur le coeur de leader grâce au processus V.O.I.R.

  • la singularité féminine et créative à cœur ouvert

    la singularité féminine et créative à cœur ouvert

    Interview de Sabine Rainard *LUMINEUSE, écrivaine et coach autour de la singularité féminine et créative à coeur ouvert

    www.lumineuse.fr et www.sabinerainard.com

     

     

    Qu’est-ce que le marketing du cœur pour toi ?

    Depuis presque 20 ans, je me balade dans les univers de la stratégie, du marketing, des tendances, du style et de la communication. J’ai appris des méthodes de création de concept et de valorisation de produit desquelles je m’éloigne aujourd’hui.

    Pourquoi ? Parce que dans ce marketing traditionnel, on parle très peu du cœur des créations, de l’âme des produits et surtout du centre de l’être qui les a conçus. On aborde l’aspect « chiffres et business » en oubliant la part « sens et singularité ».

    C’est cette singularité dense et profonde, ce cœur du cœur d’où vient la sève qui m’intéresse. C’est ce que j’ai appelé le « marketing du cœur », trouver le trait particulier authentique, vivant et vibrant d’une marque, d’un service, d’une entreprise.

    J’ai remarqué que toutes les marques qui cartonnent sont des marques qui ont une âme et communiquent autour de cette âme. Elles incarnent leur univers unique, ce qui attire les personnes qui y sont sensibles à les rejoindre. C’est grâce à ce qu’elles émanent qu’elles rencontrent leurs clients et le succès (commercial !).

     

    Comment travailles-tu avec ton cœur ?

    Je fais abstraction des normes habituelles : budget, plan marketing, stratégie de communication, coût unitaire etc.

    Lorsque je rencontre un(e) chef(fe) d’entreprise, je l’invite à parler.

    De ce qu’elle/il aime, de ce qui la/le fait vibrer, des succès, des sujets qui la/le chagrinent, des envies, des mots qui le touchent…

    Je l’écoute de cœur à cœur. Elle/il livre ce qui l’habite et ce qui l’anime.

    Cela me permet de capter son essence, de définir son univers et de voir là où elle/il est singulier(e)et unique. Spontanément, le fil de sa stratégie et de sa communication en découle. C’est un fil simple, pur et authentique.

    Mes dernières rencontres m’amènent à développer plus particulièrement la singularité féminine et créative. Cette voie s’ouvre et me permet de transmettre une vision transversale, des idées originales et des inspirations profondes en tant que femme.

     

    Sur ton site, tu parles de vibrations, que veux-tu dire ?

    De manière générale, nous cherchons tous à « savoir » et à « comprendre ». Nous agissons tellement vite, nous sommes tellement impatients, nous voulons tellement toucher au but avant d’être sur le départ, que nous en oublions l’évidence.

    L’évidence se situe ailleurs que dans le mental. L’évidence est dans le cœur. L’évidence c’est de sentir, d’écouter, de s’imprégner, de ressentir, de vibrer.

    Chaque être émet des vibrations. En ralentissant et en faisant du silence un ami, j’ai réussi à me connecter aux personnes et à leurs vibrations. Se connecter avec le cœur, c’est entrer en communication vibratoire avec l’autre et établir un partage invisible et impalpable. Lors de cet échange, nous apprenons tout, nous savons tout avec justesse et clarté.

     

    Qu’as-tu remarqué quand tu invites les gens à revenir à leurs vibrations ?

    Le fait d’être sans attente apaise les gens. Je me rends compte qu’un rendez-vous client prend une toute autre tournure lorsque j’arrive juste avec mon cœur et mes « capteurs » ouverts pour ressentir. L’entretien est doux et posé, les personnes sont simplement détendues et prêtes à livrer qui elles sont profondément. Ainsi, nous laissons l’énergie créative s’exprimer et co-créons avec une grande fluidité.

     

    Si tu laisses parler ton cœur, que veux-tu nous dire pour conclure cette interview ?

    J’ai la conviction que nous sommes nombreux à œuvrer avec le cœur. Un grand mouvement se crée pour la construction de ce que j’appelle la « Planète cœur ». Plus nous développerons cet état d’esprit dans nos univers personnels et professionnels, et plus nous serons connectés à la joie, à la créativité et à l’excellence de nos savoir-faire !

     

     

     

    interview réalisé par Samy kallel Mai 2018

  • La Zone de Confort est elle si agréable ?  Exemplaire

    La Zone de Confort est elle si agréable ? Exemplaire

    La Zone de Confort est elle si agréable ?

    Quel lien peut-on faire entre un sportif et une personne qui voudrait mieux gérer sa vie? Les premiers mots pourraient être ‘recherche de performance’, ‘visualisation de l’objectif’ ou encore ‘optimisation du temps’… Mais qu’est-ce qui pousse le sportif à sortir de son nid douillet pour aller braver les éléments et ressentir de la souffrance à travers tous son corps?

     

    Dans notre quotidien, nous avons des habitudes; ces habitudes sont une succession de rituels que nous appliquons d’une façon totalement machinale, sans même en être conscients la plupart du temps.

    Ces rituels ont un avantage certain : celui de nous conforter dans nos automatismes et de ne pas nous confronter à l’inconnu. D’ailleurs, bien souvent, nous sommes peu enclins à changer. Nous commençons de temps en temps de nouvelles choses en étant bien attentifs à rester dans notre zone de confort…

    D’ailleurs, cette prétendue zone de confort n’est-elle pas simplement  une zone où nous sommes assurés de contrôler nos automatismes? Et posons-nous la question de savoir si elle est à ce point confortable et agréable?

     

    Zone de confort et inconnu

    La zone de confort, c’est tout simplement ce que nous connaissons le mieux et qui nous évite l’inconnu, le changement, la nouveauté ou tout simplement le fait de nous confronter à ce que nous redoutons – on pourrait alors parler de la confrontation avec nos ombres.

    « J’aimerais tant pouvoir défendre mon projet, mais le simple fait de m’imaginer face à quelques personnes qui m’écoutent me paralyse »

    « J’adorerais créer une nouvelle dynamique dans mon équipe, mais le simple fait de me mettre en avant me gêne »

    Si nous prenons l’exemple de Marie à qui l’on demande comment elle se sent dans sa vie professionnelle : « c’est moyen, mais c’est ce que je connais… on sait ce qu’on perd; on ne sait pas ce qu’on gagne… »

    Et quand nous lui avons proposé une autre méthode de travail, elle a préféré conserver la sienne, même si cela génère plus de travail et donc, plus de stress : « Au moins je sais qu’en faisant ainsi je ne risque pas de me tromper ! »

    Alors, fondamentalement, nous ne comprenons pas en quoi une zone de confort est une zone de confort…

    Et si la zone véritablement agréable était plutôt celle où nous avons relevé le challenge et atteint de nouveaux objectifs, celle où nous pourrions envisager les choses avec plus de fluidité et consacrer notre énergie non pas à résister, mais à nous épanouir, évoluer, progresser, à nous libérer?

     

    Quand sortir de la zone de confort?

    L’être humain a une faculté extraordinaire : celle de devoir attendre d’être en présence d’une catastrophe pour réagir.

    Comme s’il nous fallait attendre d’être face à une situation véritablement inconfortable pour sortir de notre zone de confort, tout simplement parce que nous n’avons plus le choix…

    Luc sait depuis bien longtemps qu’il devrait prendre le temps de perfectionner son anglais pour répondre aux besoins d’expansion à l’international de son activité. Mais à toujours courir pour gérer les affaires courantes et les imprévus, il a le sentiment de ne pas avoir suffisamment de temps pour suivre quelques heures de cours par semaine ou même simplement lire des quotidiens anglo-saxons.

    À trop attendre, il s’enferme dans un marché saturé et dépense toute son énergie à maintenir un chiffre d’affaires que viennent miner de plus en plus de concurrents étrangers…

    Quels seraient les avantages d’anticiper les choses et de sortir de cette zone de confort totalement pénible, voire même usante?

    Dans l’Approche Neuro-Sensorielle, nous appelons cette démarche l’axe de la Responsabilité, sur lequel nous passons du ‘subir’ à ‘l’agir’; il s’agit alors de nous mettre dans la dynamique d’avancer vers une incertitude voulue et délibérée, issue de notre propre choix.

     

    Comment sortir de la zone de confort?

    Revenons à notre exemple du sportif. Imaginez que vous décidiez de courir le marathon; vous allez changer vos habitudes, créer de nouveaux rituels de façon à vous libérer du temps pour vous entraîner au minimum 5 fois par semaine.

    Dans le monde du sport, c’est bien connu, pour progresser, il faut s’entraîner, et pour s’entraîner, il faut créer de nouvelles habitudes, de nouveaux rituels.

    En pratique, c’est la même chose à votre niveau : si vous avez un nouvel objectif, le fait de poser des rituels va vous apporter le vrai changement.

    Mais pour poser ces rituels, encore faut-il en avoir la motivation, que quelque chose vous touche, vous donne de l’ambition; quelque chose qui est suffisamment puissant pour vous sortir de là où vous êtes, cette zone définitivement terne où la seule démarche consiste à éviter les coups…

    C’est ce que nous appelons l’énergie du coeur. L’énergie du cœur nous donne l’énergie nécessaire pour mieux aborder une nouvelle zone avec passion, une zone pas forcément inconfortable, mais que nous contrôlons moins…

    Oser l’inconnu, oser le voyage, oser la transition pour re-trouver le meilleur de nous-mêmes.

    Et vous, si vous aviez du temps devant vous et aucun obstacle, quel défi auriez-vous envie de réaliser?

    Nous évoquons là un défi qui vous touche, qui vous prend au coeur, qui donne de la force et du courage pour affronter ce que vous pourriez percevoir comme de l’adversité avec comme but ultime de réaliser la vie que vous méritez?

    Sacrée question n’est-ce pas? Alors, laissez murir cette  réflexion, déconnectez votre automatique et laissez votre préfrontal vous souffler la réponse, à son rythme…

    Cette réponse est précieuse puisqu’elle vous indique par où reprendre le leadership de votre vie et quels nouveaux rituels mettre en place dans votre vie.

    Ainsi, vous allez développer votre leadership du coeur, celui qui vous mets en mouvement et vous relie à qui vous êtes profondément…

    samy kallel et olivier Masselot

    Un article inspiré par le livre « le leadership du cœur’  ecrit par samy kallel et olivier Masselot – à paraître le 29 mars 2018 – Éditions Gereso

    http://www.academie-neurosensorialite.com/articles/

     

     

     

     

  • Sommes-nous capables d’observer sans jugement ?

    Sommes-nous capables d’observer sans jugement ?

    Dans toute situation où quelque chose ne se passe pas comme nous l’aurions souhaité, le mental a très vite fait d’évaluer, de comparer de jauger et de (nous) juger. Or, ce processus est un excellent générateur de stress, de frustration voire d’émotions qui nous dépassent.
    L’idéal serait alors d’être avec ce qui se passe et non avec ce que l’on aimerait qu’il se passe… mais comment faire?
     
    Tout chemin est semé d’embûches, nous avançons par essai/erreur et ne faisons pas toujours les bons choix. Il est essentiel de nous accorder ce droit à l’erreur.
    Imaginez un joueur d’échecs qui s’aperçoit qu’il n’a pas bougé la bonne pièce dans l’ouverture de la partie : il retient la leçon et sait qu’il devra faire autrement la fois suivante. En quoi sommes-nous dans une dynamique différente ?
    Lorsque nous construisons notre vie dans une dynamique d’apprentissage, nous avançons en observant ce qui se passe, comme le joueur d’échecs.
    Par contre, dans une dynamique de peur, nous avons du mal à regarder nos erreurs ; nous nous sentons coupables ou honteux, nous rentrons dans le déni ou l’orgueil ; vous aurez reconnu là quelques-uns des comportements « B.A.R.J »…
    Nous jugeons ce que nous sommes en train de vivre, avec des pensées et des débordements émotionnels inappropriés qui ne font que provoquer et amplifier le mal-être!
    Lorsque nous sommes au contraire dans une observation teintée d’humilité — « je ne suis pas parfait, j’apprends, je suis en apprentissage constant » —, nous sommes alors dans une posture qui favorise l’ouverture.
    Observer sans jugement offre une qualité de réceptivité à l’information qui est alors reçue sans distorsion ; c’est sans aucun doute la meilleure qualité d’attention.
    Quelle doit être notre intention lorsque nous observons ? Mettre le moins de résistance possible à ce qui est observé et reçu, car il n’y a ni bien ni mal à ce qui se passe ni à ce que nous éprouvons à l’intérieur de nous.
    Nous pouvons y rajouter la notion d’observer sans présupposer. Bien souvent, lorsque nous observons une situation, nous cherchons à comprendre les causes et imaginer la suite : « Si je lui demande des comptes il va paniquer », ou encore « C’est encore untel qui a oublié de faire le checking », etc.
    Dans le processus « V.O.I.R », cette analyse se fait dans le I de Investiguer. Lorsque nous sommes dans le O de Observer, nous sommes invités à porter notre attention sur nos pensées, à les laisser apparaître et disparaître sans nous y attarder.
    En respectant ces principes, nous nous plongeons dans une attitude totalement « préfrontale » : vivre l’expérience pleinement, avec une qualité d’attention maximale. Il n’y a plus de notion de bien ou de mal.
    Quand nous écoutons les autres, nous leur offrons un espace contenant qui accueille ce qui se passe et leur permet d’explorer ce qui advient, pour mieux traverser les difficultés et mieux comprendre ce qu’ils sont en train de vivre.
    Françoise Dolto ne disait-elle pas de son travail qu’il s’agissait de : « prêter son oreille aux autres pour qu’ils puissent s’entendre. »
    Car oui, l’écoute est une force très puissante pour le leader d’aujourd’hui, force qui lui permet de développer en lui un nouveau champ de possibilités et de compréhension.
    Voici ce que nous avions envie de résumer sur l’observation pure et dénuée de jugement.
     
    Mais vous, qu’en pensez-vous? Quelle serait d’après vous la meilleure façon d’aborder les situations inattendues et délicates qui se présentent à vous ?
     
    Samy Kallel et Olivier Masselot
    leadershipducoeur.com

  • Leadership du Cœur – Utopie ou Nécessité?

    Leadership du Cœur – Utopie ou Nécessité?

    Leadership du Cœur – Utopie ou Nécessité?

    Aujourd’hui, le terrain sur lequel évoluent nos leaders est mouvant et imprévisible. Terrorisme, guerre, migrants, fragilité et instabilité économique nous poussent à nous poser la question sur l’attitude à adopter : voulons-nous être dans une posture défensive (guerrière et victimisante) ou dans une posture créative , agile et bienveillante, celle que nous appelons le leadership du cœur ?
    Si la première attitude pouvait sembler un gage nécessaire de survie, en quoi la seconde pourrait-elle dans les faits devenir nécessité?

    L’entreprise d’aujourd’hui évolue dans un monde très concurrentiel et imprévisible qui pourrait la pousser à se replier et à renforcer les contrôles et la sécurité; revenir à un mode managérial basé sur la hiérarchie et la discipline militaire. Or, tout leader lucide se rend compte que cette solution ne fonctionne plus de nos jours — le terrain est trop complexe…
    Il y a trop d’éléments interdépendants qui nous empêchent d’avoir une vision globale; avec les réseaux sociaux et les moyens de communication, tout est interconnecté et les réactions sont immédiates. Nous ne maîtrisons plus ce qui se passe, nous le découvrons au fur et à mesure, d’autant plus que les paramètres des situations sont bien souvent ambigus.
    Face à cette réalité, nous n’avons qu’une solution : être agile tout en suivant un cap.
    Soumis à ces accélérations, nous n’avons que le choix de nous adapter, ce qui implique de nous mettre constamment dans une dynamique de remise en question, d’accès à de mobilisation de moyens et d’apprentissage pour mieux faire face. Tout comme les réseaux sociaux, l’entreprise doit pouvoir être un terreau fertilisant de création de liens.
    Confronté à cette dynamique de l’inconnu sur le terrain, nous devons savoir improviser, nous adapter, ou pour synthétiser : être capables d’être à l’aise dans l’imprévisible.
    Pour cela, nous avons besoin de ressources et d’information; une information rapide et immédiate (du fait de la mouvance du terrain) qui reflète parfaitement la réalité, sans distorsion.
    Dans un système managérial basé sur le contrôle, nous sommes face à un paradoxe : la peur génère de la contraction, et cette contraction limite et déforme l’information. Le voile défensif que suscite le contrôle ne laisse passer que l’information que l’on veut bien nous donner – mais le leader agile a besoin de toute l’information.
    Il en est de même pour les ressources. Face à ces situations qui surgissent, le leader a besoin de mobiliser l’ensemble des compétences de chacun des membres de son équipe, ce qui sous-entend un engagement que seul le sentiment d’appartenir à une structure et d’y être reconnu peut naturellement générer.

    Beaucoup d’entreprises mettent en place des programmes de bienveillance dans leur organisation; le dernier exemple nous vient du Directeur de la Transformation Hyper France Carrefour, Sébastien Mélenchon, qui nous dit que s’il est important dans la stratégie de satisfaire le client, il est tout aussi important qu’il y ait une symétrie d’attention qui prenne en compte le collaborateur.
    Par exemple, après s’être intéressé au ‘parcours client’ (son bien-être lorsqu’il vient faire ses courses), son secteur vient de mettre en place un programme ‘parcours collaborateur’ (son bien-être lorsqu’il vient travailler) et de lancer un programme ambitieux sur plusieurs années pour faire rentrer la posture du leader agile et bienveillant dans la culture d’entreprise.
    Pourquoi agile et bienveillant? Parce que ce sont les seules conditions qui vont permettre au collaborateur d’être à l’aise avec l’inconnu et ne pas être déstabilisé par la peur du changement. Il pourra ainsi mieux participer à la dynamique de l’entreprise, partager l’information, poser des initiatives et être au service du client, avec tout son enthousiasme.
    Face à tout cela, le leader moderne n’a plus le choix : adopter une posture d’ouverture innovante et incorporer une dynamique de cœur. Pour l’y aider, l’associé idéal est sans aucun doute le cortex préfrontal. Comme le dit Olivier Houdé, (Directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’entant à la Sorbonne) : « La pédagogie du cortex préfrontal est une pédagogie pour la vie. Il ne suffit pas de connaître les règles, il faut en permanence inhiber nos automatismes.
    Le Préfrontal est la partie de notre cerveau qui permet l’adaptabilité, la créativité et la gestion de l’inconnu. Il nous permet d’obtenir une vision globale des situations qui va au-delà de tout le savoir que nous avons pu accumuler.
    En considérant que le collaborateur a des ressources et de l’information utiles à la bonne marche de l’entreprise, le leader adopte alors la posture du ‘non-sachant’ et pose de vraies questions. Il écoute avec attention et sans juger et restaure ainsi la confiance avec son collaborateur tout en bénéficiant d’une véritable mise en commun des connaissances.
    Ce n’est plus le leader qui dirige son équipe, c’est le leader et son équipe qui co-construisent la dynamique de l’équipe.
    L’ambiance de travail sereine et constructive qui en résulte diminue l’absentéisme et favorise l’initiative, l’autonomie et la responsabilisation. D’ailleurs, l’impact d’une telle dynamique dépasse le cadre du travail pour devenir sociétal, puisque nous pouvons imaginer qu’un collaborateur heureux rentre chez lui de meilleure humeur et que le rapport à ses enfants et son conjoint n’en est que plus épanouissant.

    Vu ainsi, le choix du management n’est plus un problème, mais un enjeu lié à une ambition forte !
    Travail collectif, intelligence collective, circulation des informations et décisions adaptées — et dans le bon timing — ne sont possibles que lorsque la notion de lien devient une priorité.
    Certes, il y a des leaders bienveillants depuis des années, tout comme d’autres restent réfractaires à tout changement, et pourtant… les nouveaux collaborateurs n’ont plus les mêmes valeurs et le processus vers la bienveillance devient inévitable.
    En fait, il s’agit pour le dirigeant de donner l’autorisation à plus de liberté et de lucidité sur le terrain, et le meilleur moyen pour convaincre les plus rétifs est de montrer l’exemple au plus haut niveau.
    Le changement viral de toute culture d’entreprise couve un certain temps sans produire d’effet, mais l’exemplarité des personnes les plus charismatiques et la modélisation qu’elle induit produisent alors une croissance exponentielle des effets bénéfiques de la nouvelle culture.

    Donc, pour conclure, le leadership du cœur n’est pas une utopie. C’est une nécessité qui doit être prise en compte dès à présent pour permettre aux organisations qui l’adopteront de générer une dynamique collaborative qui favorise la créativité et la flexibilité en mobilisant ce que chacun a de meilleur.

    Alors, quelles sont les phases auxquelles nous devons être attentifs en nous engageant vers ce nouveau leadership?
    C’est ce que nous aurons le plaisir de vous dévoiler dans notre prochain livre qui sortira en Mars 2018.

    Bien à vous
    Samy Kallel et Olivier Masselot

    http://www.academie-neurosensorialite.com

  • Avons-nous le courage de faire face?

    Avons-nous le courage de faire face?

     Avons-nous le courage de faire face?

    Dans une vie, nous avons besoin de courage pour avancer vers notre but, affronter les éléments extérieurs, assumer les responsabilités ou tout simplement prendre une décision. Mais il y a aussi un courage sans doute beaucoup plus discret, mais tout aussi nécessaire, bien que souvent difficile à attraper; un courage pourtant indispensable dès lors que nous voulons avancer vers le mieux-être et le mieux-vivre : le courage d’aller à notre propre rencontre.

     

    À cœur vaillant rien d’impossible (devise de jacques Cœur)

     

    Aller vers soi est un « chemin d’individuation », au sens de Carl Gustav Jung. C’est faire face avec courage à ce qui se passe à l’intérieur de nous.

    Nous avons volontairement employé le mot courage : il en faut en effet pour écouter ce qui est difficile à entendre, reconnaître son ombre, ses faiblesses, sa vulnérabilité et faire face à des vécus inconfortables.

    Ce mouvement vers soi est d’autant plus ardu lorsque nous sommes face à des émotions désagréables. Que ce soit la colère, l’inquiétude, le doute, la peur, la tristesse ou la honte, tous les débordements émotionnels qui émergent d’une situation déclenchent automatiquement un mouvement de repli et de défense.

    En fait, toute décision, de la plus petite à la plus grande, se prend avec ce que nous avons appris, nos compétences, nos conditionnements, notre histoire… C’est la première étape à comprendre.

    La seconde étape, c’est comprendre qu’il n’y a pas de fatalité à notre vécu et que tout peut changer, mais pour cela, nous devons là aussi examiner nos compétences, nos conditionnements et notre histoire…

    Dans toute situation, nous oublions que nous sommes simplement face à notre propre interprétation de l’évènement (étape 1).

    Une fois que nous en sommes conscients, nous pouvons changer cette interprétation et chercher une autre traduction dans le champ des possibles (étape 2).

    Nous rendre compte de ce possible nous place alors dans la posture de celui qui peut choisir. En faisant ce choix, nous passons d’un rôle passif à celui d’acteur lucide et d’auteur / créateur de sa vie.

    C’est sans doute pour cela que les alchimistes parlaient de ce chemin comme du VITRIOL. C’est un mot qui peut faire peur, mais qui nous apprend aussi que c’est au plus profond de nous que se trouve la pierre cachée.

    Prenons un exemple dans notre réalité :

    Regardons ce que nous vivons aujourd’hui dans notre quotidien. Pouvons-nous revenir à notre vécu ? Sommes-nous capables de nous regarder en train de vivre ce que nous vivons ?

    Est-ce facile ?

    Pour nous aider, nous pouvons nous dire « J’ai décidé de vivre cela ». Est-ce plus facile ?

    Si c’est trop dur, nous pouvons y rajouter nos pensées, nos émotions : « J’ai décidé de vivre cela en ayant peur, en étant en colère, en pensant qu’il n’y pas de sens à ma vie, que je ne peux pas m’entendre avec mon collaborateur… », ou toute autre problématique de notre quotidien.

    Nous pouvons aussi dire : « j’ai appris à vivre les évènements de cette manière – en étant en colère quand je suis face à mon conjoint, en étant bougon quand je vais au travail, en ne me remettant pas en cause, en cachant mes émotions… »

    Observons quelques secondes l’effet que produisent ces nouvelles propositions ; qu’est-ce qui a changé ?

    Et comment pourrions-nous aller plus loin ?

    Nous ne sommes plus le doigt accusateur pointé vers l’extérieur, nous l’avons ramené vers nous pour courageusement faire face à nos propres interprétations. L’étape suivante sera de changer ces interprétations en y incorporant une dynamique toute particulière : la dynamique du cœur.

     

    Voici ce que nous avions envie de résumer sur le courage de faire face.

    Mais vous, qu’en pensez-vous?

     

    Qu’est qui à l’intérieur de vous peut rendre difficile le fait de faire face à ce qui se passe à l’intérieur de nous?

    Merci de nous l’écrire dans les commentaires ci-dessous, nous nous ferons un plaisir de vous répondre !

     

    Au grand plaisir de la suite !

    Samy Kallel et Olivier Masselot